| | [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 | |
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Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Sam 26 Fév - 15:35 | |
| Voici l'histoire de ma Lilith, c'est un peu glauque et sanglant mais bon c'est une histoire de vampires ! J'espère qu'elle vous plaira, moi en tout cas je prend un grand plaisir à l'écrire ^^ Chapitre 1 : Douce nuit d’horreur - Spoiler:
Ouvrant douloureusement les yeux, la jeune fille fut accueillie par le noir qu’aucun son ne transperçait. Esquissant un mouvement vers son front sanglant, un tintement sinistre stoppa son mouvement. S’asseyant fébrilement contre un mur rugueux qui lui blessa le dos, elle effleura ses poignets. Des fers, épais et solides la maintenaient prisonnière au mur par de longues chaînes de métal. La panique monta en elle, aiguë et grinçante. Son souffle s’accéléra, son cœur se mit à battre plus vite en se serrant péniblement dans sa poitrine. Elle n’arrivait plus à réfléchir, sa raison s’embrumait. A tâtons elle parcourut le mur mais elle ne put aller bien loin à cause de ses chaînes. Elle se recroquevilla sur elle-même, dos au mur, ses bras crispés autour de ses jambes, tremblant de tout son être. Elle ne cria pas, elle n’y avait même pas songé. De longues minutes s’écoulèrent, ou peut-être étais-ce des heures. La peur ne la quittait pas, sa douleur au front déchirait sa peau, le sang coulait dans ses yeux jusque dans sa bouche. Sentant le goût métallique sur ses lèvres, elle se mit à pleurer silencieusement. Epuisée, elle s’endormit sans même s’en rendre compte.
Lorsqu’elle se réveillât, elle était allongée sur le sol en position fœtale. Une faible bougie brillait de façon presque saugrenue dans un coin de la pièce sombre, éclairant un mur rêche et coupant maculé de sang séché. Revenant brusquement à la réalité, comme si on lui avait cogné la tête une seconde fois, la brume envahis de nouveau sa tête. Pendant quelques pitoyables secondes elle avait tellement cru que c’était un rêve. Fixant la bougie, toujours allongée par terre, elle entendit un rire rauque transpercer le silence pesant. - Vous n’avez pas crié, elles crient toutes pourtant, dit une voix grave La jeune fille ne dit rien, se contentant de fixer toujours plus intensément la bougie, écartelée par cette voix grave d’outre-tombe qui la brulait. La voix de la peur elle-même. - Seriez-vous muette ? Cela serait fort regrettable, très chère. Elle imagina le monstre faire la moue, dépité de ne pas entendre sa victime hurler de peur, le supplier de l’épargner. Mais sa gorge était trop nouée pour qu’elle puisse le faire, tout son être était paralysé. Elle le sentit se déplacer, aussi léger qu’un courant d’air froid, plus silencieux qu’un félin. La flamme de la bougie ne vacilla pas lorsqu’il passa près d’elle, éclairant une chemise à l’ancienne d’un blanc immaculé. Il lui saisit la gorge d’une main, serrant peu à peu sa prise tout en la relevant en position assise. Elle ne voyait plus la bougie mais sentait à présent l’haleine étrangement mentholée de son geôlier. - Bien, je vois que nous ne nous entendront malheureusement pas, il est donc à craindre que je sois le seul à prendre du plaisir à mes petits jeux. La douleur fut terrible. Le coup partit sans crier gare, droit dans l’estomac. Elle fut secouée de spasmes, cherchant son air désespérément alors qu’il serrait toujours plus fort sa gorge de ses longs doigts fins. Son pouls s’accéléra, le sang battit à ses tempes, se perdant dans la douleur et le brouillard. Il attendit que la douleur passe, desserrant ses doigts, pour mieux les refermés alors qu’il lui assenait un nouveau coup à l’estomac. Instinctivement elle lui saisit la main qui la maintenait, cherchant l’air glacial dont ses poumons avaient besoin. Il relâchât à nouveau sa prise tandis que la douleur s’estompait à nouveau. Lui saisissant le menton, il obligea la jeune fille à pencher la tête sur le côté, plantant ses dents dans la chaire tendre, cherchant la jugulaire, ses doigts douloureusement enfoncés dans ses bras qu’il serrait comme s’il cherchait à les briser. Elle ouvrit alors la bouche en un long cri silencieux. Terrassée par la douleur, elle s’évanouit. Elle retomba brutalement au sol lorsqu’il la lâchât, sa bouche encore sanglante déformée par un sourire sadique. Soufflant négligemment la bougie il repartit, refermant sans la fermer à clef la lourde porte de métal de la geôle.
Le monstre s’amusât pendant des jours avec elle, cherchant à tirer ne serais-ce qu’un petit son d’elle. Il parlait étrangement, comme s’il était resté à une ancienne époque dont il ne voulait se séparer malgré l’avancée du temps. Il s’exprimait avec tant d’élégance que cela en était presque choquant les jours où il se démenait dans sa cruauté. Il l’a nourrissait tous les jours, pensait ses plaies délicatement, s’occupant d’elle comme un objet précieux et délicat. Il tenait à la conserver longtemps. Elle ne parlait jamais, mais il aimait le son de sa propre voix et il ne se lassait pas de ses longs monologues dont il l’abreuvait avant d’assouvir sa soif de violence et de sang, lui parlant de tout et de rien, laissant parfois échappé quelques mots sur sa vie.
Il s’appelait William et était devenu un vampire à l’époque du Moyen Age en Angleterre. Son père l’avait confié à un riche bourgeois, pensant qu’il deviendrait écuyer et peut-être même chevalier. Mais l’homme l’avait maltraité et laissé pour mort au détour d’un chemin en le jetant hors de son carrosse qui filait à toute allure en pleine nuit. Un homme l’avait trouvé et cette nuit là il naquit à nouveau, mais dans le monde des ténèbres cette fois. Son mentor lui appris tout ce dont il avait besoin, mais les souffrances de son passé le poursuivaient inlassablement, et sa colère ne s’apaisaient pas. Il massacra son ancien maître et sa maisonnée, transgressant les Lois de la nuit. Il fut banni de son clan par son mentor et survécut tant bien que mal, changeant de continent lorsqu’il était découvert à cause d’une imprudence où lorsque les gens commençaient à se demander pourquoi il ne vieillissait pas, en un perpétuel recommencement. Il apprit ainsi à devenir raisonnable, une seule victime à la fois, jusqu’à ce qu’il la tue après s’en être lassé. Il n’avait jamais réellement étanché sa soif de vengeance, il aurait pu traiter ses victimes mieux que cela, il n’avait aucun besoin de s’acharner sur elles, mais ses plaies étaient trop profondes pour se refermer, la folie l’aveuglait.
Il entrât dans la pièce noire comme à son habitude, refermant doucement la porte. Il allumât la bougie, et restât silencieux un long moment angoissant. Elle savait ce qu’il allait faire, elle espérait à chaque fois que c’était la dernière. - Je suis déçu, commença-t-il, j’ai découvert ton nom La peur succéda à la surprise passagère de la jeune fille, elle attendit, silencieuse. - Vous avez perdu tout attrait à mes yeux, j’aimais le mystère que vous représentiez et je n’avais pas perdu espoir de vous voir hurler un jour, tout cela est fort regrettable Il s’approchât d’elle, lui bouchant la vue de la bougie, lui saisissant sa gorge meurtrie comme à son habitude. - Ceci est le tout dernier soir, ma chère, je me suis bien amusé avec vous, adieu Il lui prit le front de son autre main et enfonça ses dents dans la jugulaire palpitante, suçant goulument le sang qui s’en échappait. Il ne s’arrêta pas comme à son habitude, et lorsqu’il en eut terminé, la jeune fille retomba sur le sol pâle comme la mort, la gorge à moitié arrachée. Il la prit dans ses bras et partit dans la nuit, son fardeau à la vue de tous, le sang encore chaud maculant ses lèvres d’un rouge sombre qui se découpait nettement sur sa peau blafarde. Il la jeta sans vergogne sur le sol comme un déchet. On la retrouverait rapidement mais il s’en moquait, pourquoi s’en soucier ? Il l’avait déjà oubliée. Il ne comprit jamais pourquoi ce soir là, dans la geôle, il donna à cette fille insignifiante le Cadeau des ténèbres. Que lui avait-il prit de verser son sang dans la plaie béante ? Haussant les épaules, il s’enfonça dans la nuit, à la recherche de sa nouvelle proie. Le corps soudain secoué de spasmes, elle ouvrit les yeux et fixa sans la voir l’ombre au-dessus d’elle.
Chapitre 2 : Sombre refuge - Spoiler:
- Monsieur je l’aie trouvée, elle vie encore ! Une deuxième ombre apparu dans le champ de vision de la jeune fille toujours secouée de spasmes violents. Silencieuse, l’autre ombre semblait l’étudier comme un vulgaire microbe sous un microscope avant de s’agenouiller près d’elle et d’humer l’air. Sortant un poignard de sa botte, l’ombre tendit son bras au-dessus d’elle. S’entaillant le bras profondément, le sang gicla dans la bouche et la plaie de la jeune fille. Il entreprit ensuite de rapprocher les bords de la plaie qui se referma d’elle-même, laissant une cicatrice violacée particulièrement affreuse. La prenant dans ses bras, il l’allongea délicatement sur le siège arrière de sa BMW aux vitres teintées. - A la maison - Bien monsieur !
Elle se réveilla, la tête brumeuse, frottant ses paupières encore ensommeillées. Elle stoppa net quand elle se rendit compte qu’elle était dans un lit. Un lit qui se trouvait dans une chambre luxueuse reflétant la beauté d’une époque lointaine. Ses seuls souvenirs s’arrêtaient à l’instant où le sang de William avait coulé dans sa plaie, le reste n’était que souffrance. Puis la douleur s’était estompée soudainement, elle avait vaguement sentis des mains sur elle, avant de plonger dans un sommeil sans rêve. Elle se leva, savourant le plaisir de sentir la douceur du tapis sous ses pieds nus. Un lustre immense illuminait la pièce mais une envie irrépressible d’ouvrir les rideaux la tenailla, elle voulait voir ce qu’il y avait dehors, voir où elle se trouvait. Elle tendit la main. - Je ne ferai pas cela si j’étais vous, lança une voix douce et tremblotante Surprise, la jeune fille se retourna brutalement. S’emmêlant les pieds elle partit à la reverse et heurta les lourds rideaux masquant la fenêtre avant de se retrouver assise par terre, hébétée. - Grand Dieu ! Oh milles excuses madame, je ne voulais pas vous effrayer, s’écria le vieil homme qui accouru vers elle dans un impeccable costume trois pièce noir. Elle se recroquevilla sur elle-même apeurée, le visage dans ses mains. - Vous ne vous êtes pas fait mal ? Les rideaux sont épais mais quand même ! Madame je vous en prie, je ne vous ferais aucun mal, mon maître ma expressément demandé de m’occuper de vous Elle lui jeta un rapide coup d’œil inquiet. Il était penché sur elle, les mains tendues sans oser la toucher. Il se releva lentement, recula de quelques pas et s’inclina vers elle. - Je me nomme Alfonse, majordome de la maisonnée St James, pour vous servir madame La jeune fille resta prostrée à terre. Le vieil homme, décontenancé, se racla la gorge, cherchant un moyen de la détendre. - Je pense qu’il vous serait agréable de prendre un bon bain bien chaud, je vais aller vous en faire couler un, il y a du bain moussant à la rose, à la lavande et à l’orange Il s’inclina à nouveau et partit s’affairer un instant dans la salle de bain avant de revenir dans la chambre, tout en restant à bonne distance d’elle pour ne pas l’effrayer. - Des affaires propres vous attendent, j’espère qu’elles sont à la bonne taille Elle ne l’écoutait pas, elle n’entendait que l’eau couler. Se relevant précipitamment, la jeune fille couru dans la salle de bain et s’y enferma à double tour. Elle n’entendit pas le vieux majordome quitter la chambre et refermer la porte derrière lui. Elle se déshabilla rapidement et se plongea dans l’eau chaude avec délectation. Elle se frotta énergiquement tout le corps, raclant la crasse des jours passés enfermée. Elle se lava trois fois de suite, changeant l’eau et de gant de toilette à chaque fois, pour être bien sur d’être totalement propre de la tête aux pieds. Elle se refit ensuite couler un bain et y ajouta un peu de bain moussant à la rose. Respirant l’odeur délicate, elle ferma les yeux. Elle resta un long moment ainsi, observant les lieux. Avisant les vêtements propres sur une chaise, elle s’empressa de se rincer et de se sécher. Les cheveux secs et brossés, elle enfila une petite robe blanche toute simple. Il y avait tout un assortiment de petites culottes. Les joues rouges, elle mit celle à sa taille. Dédaignant les chaussures, elle déverrouilla la porte le plus silencieusement possible et jeta un coup d’œil dans la chambre. Personne. Dans le couloir, elle avisa les portraits qui décoraient les murs et les nombreuses lampes murales d’un style ancien. Toutes les fenêtres étaient cachées derrière d’épais rideaux de velours sombre. Elle laissa la porte de sa chambre ouverte, au cas où elle aurait à s’y réfugier en urgence. Le couloir, qui s’étendait de chaque côté, semblait sans fin. Elle partit vers la gauche, méfiante. Longeant le couloir silencieusement, elle ressenti bientôt confusément quelque chose, comme si elle sentait une présence au fond d’elle-même. Instinctivement, elle s’arrêta devant une porte entrouverte, aucun bruit ne filtrait à l’intérieur. Elle tenta de regarder mais elle n’avait vue que sur une imposante bibliothèque. La porte vola. Reculant précipitamment, la jeune fille se senti partir en arrière, l’homme lui saisi un bras tandis qu’il posait son autre main dans son dos pour stopper sa chute avec une rapidité inhumaine. - Lilith, murmura-t-il dans un souffle Abasourdie, elle fixa ses yeux d’un bleu pur, la bouche ouverte en un o muet. Il la redressa, et elle se retrouva contre lui, le haut de son crâne frôlant son menton. Elle dégagea son bras et le repoussa des deux mains. Il ne la retint pas. Elle recula jusqu’à se retrouver collée au mur. Le vieux majordome apparu dans l’embrasure de la porte. - Ah madame, je vous présente mon maître, Lord Edward Owen St James Edward la transperçait de son regard aigu, le visage de marbre, ne laissant transparaitre aucune émotion. Effrayée, la jeune fille reparti dans le couloir à toute vitesse. Avisant la porte ouverte de sa chambre, elle se rua à l’intérieur et tourna le verrou après avoir violement claqué la porte. Secouée de tremblements irrépressibles, elle attrapa un oreiller et se glissa sous le lit. Posant la tête sur l’oreiller moelleux, elle ferma les yeux et se força à reprendre une respiration normale. Juste avant de sombrer dans le sommeil, elle se demanda comment cet homme avait eut connaissance de son prénom.
- Ah…Je pense que vous lui avez fait peur monsieur, remarqua Alfonse en haussant les sourcils - Merci de le souligner Alfonse, je ne l’avais pas remarqué, répliqua froidement Edward en retournant à son bureau - Puis-je vous conseiller d’être moins brusque à l’avenir monsieur ? Les jeunes filles doivent être traitées avec douceur et délicatesse, continua le vieil homme imperturbable Edward ne répondit pas. Habitué à l’humeur de son maître, Alfonse sorti du bureau et referma la porte avant de retourner vaquer à ses occupations.
Des coups retentirent, tirant la jeune fille d’un sommeil agité. Les coups à la porte se répétèrent. La voix étouffée d’Alfonse lui parvint. - Madame ? Le maître désirerai savoir si vous aimeriez diner en sa présence ou si vous préféreriez manger seule dans votre chambre S’extirpant de sous le lit, la jeune fille hésita à ouvrir la porte. Au bout de quelques minutes elle se décida enfin. Alfonse attendais patiemment, droit comme un i malgré son âge avancé. Portant une main à la cicatrice sur son cou, la jeune fille regarda dans la chambre. Elle avisa le secrétaire et en retira une feuille de papier et un stylo bille. Elle retourna ensuite à la porte et tendis la feuille au majordome qui prit immédiatement connaissance du message. - Très bien madame, il en sera fait comme il vous plaira, répondit-il en lui rendant la feuille, je viendrai vous chercher lorsque tout sera prêt La jeune fille s’assis sur le lit, gardant en main le stylo et la feuille.
Chapitre 3 : Le maître des lieux - Spoiler:
Assis de chaque côté de l’immense table de réception, Lilith observait Lords Edward en face d’elle qui se régalait d’un bon steak…cru. Regardant sa propre assiette, elle esquissa une moue dégoutée avant de porter une main à son cou. Sa petite robe ne cachait pas la blessure et elle se sentait mal à l’aise. Comme par magie, Alfonse se retrouva près d’elle à bonne distance et se pencha pour lui proposer un somptueux foulard en soie bleu roi. Le remerciant d’un sourire, elle l’enroula autour de son cou et soupira de soulagement. Avisant à nouveau sa viande crue, elle senti l’eau lui monter à la bouche. Effrayée, elle resta figée sur sa chaise. - Madame, le morceau choisi ne vous convient pas ? demanda Alfonse, puis-je vous proposer autre chose ? en plus du bœuf nous avons également de l’agneau, du porc, du… Lilith leva la main et le majordome se tu aussitôt. Elle griffonna rapidement un message sur le bout de papier qu’elle avait posé à côté d’elle. - Je crains qu’il ne soit pas possible de faire cuire votre plat, il vous faut impérativement du sang et les jeunes organismes vampiriques ont également besoin de chaire fraiche pour fonctionner mais dans quelques mois vous n’en aurez plus besoin et seul le sang… Le vieil homme arrêta net ses explications en voyant la jeune fille blêmir et trembler. Ne sachant que faire, Alfonse se contenta de rester près d’elle. Une main apparue dans le champ de vision de Lilith. Elle sursauta et leva les yeux vers Edward. Il coupa un petit morceau de viande et tendis la fourchette sous le nez de la jeune fille. - C’est la première bouchée la plus difficile, le reste passera tout seul après Saisissant brusquement la mâchoire délicate bleuie par les coups, il lui enfonça le morceau de viande dans la bouche. Incapable de réagir, Lilith le laissa faire les larmes aux yeux. Edward lui referma la mâchoire, la relâchât et recula d’un pas. Elle ne pu résister à son instinct et mâchât en silence la viande sanglante avant d’avaler. Elle senti bientôt son corps agir tout seul et saisir la viande à pleine main pour la porter à ses lèvres. Elle dévora de gros morceaux sanglants en pleurant. Son assiette terminée, elle se leva écœurée en renversant sa chaise et sorti précipitamment de la salle à manger sous le regard des deux hommes.
- Monsieur, il me semble que vous allez avoir du mal à vous faire pardonner - Je sais, répondit le vampire en soupirant
De retour dans sa chambre, Lilith se précipita dans la salle de bain. Devant le miroir elle prit peur. Ses yeux rouges de larmes, son visage plein de bleus, le sang qui maculait sa peau, le foulard précieux et la robe blanche. Levant une main de rage elle frappa le miroir qui se brisa, maculant la pièce d’éclats tranchants. Elle enleva ses vêtements qu’elle fit tremper dans le lavabo et entra dans la baignoire. Faisant couler l’eau du tuyau de douche, elle laissa frotta le sang qui commençait à coaguler et se lava encore une fois entièrement. Enroulée dans une serviette et assise sur le rebord, elle se demandait comment traverser la salle de bain quand Edward apparu dans l’embrasure de la porte. Surprise, elle eut un mouvement de recul et bascula en arrière. La seconde d’après elle se retrouvait dans les bras du vampire qui la transportait hors de la chambre. - Alfonse, je la transporte dans une autre chambre, le miroir est cassé, dit-il sans regarder le serviteur resté dans le couloir - Bien monsieur, répondit le vieil homme en s’inclinant Edward transporta la jeune fille dans une chambre tout aussi somptueuse que la première et la posa assise au beau milieu. Ne sachant que faire Lilith ne bougea pas et attendit les coups tandis qu’il disparaissait dans une autre pièce. Il en ressorti avec une autre serviette avec laquelle il entreprise de sécher la jeune fille encore trempée. Elle le laissa faire sans réagir, encore trop choquée par ce qui s’était passé. Revenant peu à peu à la réalité, elle se rendit brusquement compte qu’il ne lui faisait aucun mal en la frottant. Il passait la serviette délicatement sur sa peau meurtrie. Lorsqu’elle fut entièrement sèche, il fouilla dans une armoire et en ressorti une épaisse robe de chambre et entreprise de la lui enfilée par-dessus la serviette dans laquelle elle était encore enroulée. Une fois habillée, il enleva la serviette à moitié sèche en regardant la jeune fille droit dans les yeux puis il l’assit sur le lit au matelas moelleux avant de se diriger vers la porte. - Je suis navré de vous avoir fait subir cela mais c’était nécessaire, vous êtes priée de ne plus vous venger sur les miroirs de la maison, assena-t-il sans se retourner avant de refermer la porte derrière lui. Assommée, Lilith s’allongea en travers du lit et fixa le tissu étoilé du baldaquin. Elle sombra dans le sommeil sans s’en rendre compte, le visage d’Edward aux yeux si bleu gravé sur ses rétines.
Le lendemain, la jeune fille s’étira, toujours en travers du lit. Elle se releva et aperçu un mince rai de lumière percer entre les lourds rideaux qui masquaient la fenêtre. Curieuse, elle s’en approcha et s’agenouilla tout près. Tendant la main, ses doigts effleurèrent la lumière et commencèrent à la bruler. Retirant précipitamment sa main, elle couru dans la salle de bain et la plongea sous l’eau froide. Une fois la douleur passée, elle inspecta sa main. Des cloques étaient apparues là où la lumière l’avait touchée. Son cœur manqua un battement et elle du s’assoir sur le sol un moment. Avisant une robe et des sous-vêtements posés sur une chaise, elle s’habilla. L’instant d’après, des coups étaient frappés à sa porte. Elle allât ouvrir en nouant un nouveau foulard de soie autour de son cou. - Madame, le maître vous prie de bien vouloir prendre le petit déjeuné en sa compagnie Elle hocha la tête et suivi le vieil homme après un dernier coup d’œil au rai de lumière. Le majordome la fit asseoir juste à côté d’Edward qui buvait un verre de sang en lisant le journal du matin. Avisant son propre verre, Lilith se raidi, prit une longue inspiration et leva la main pour prendre son verre. Elle était affamée. Edward lui saisi la main avec une rapidité à couper le souffle et inspecta ses cloques. - Alfonse ne vous a-t-il pas précisé de ne pas ouvrir les rideaux ? murmura t-il d’un ton glacial Ouvrant de grands yeux, la jeune fille hocha la tête, puis mima pour lui faire comprendre qu’elle avait besoin d’écrire. Alfonse lui tendit alors un plateau sur lequel était posé un bloc note et un stylo. Griffonnant rapidement dessus, Lilith tendis ensuite le message à Edward. - Alfonse, veuillez préciser à la personne qui a préparé la chambre qu’elle est virée. - Bien monsieur, répondit le majordome en s’inclinant avant de sortir de la pièce - Buvez votre verre, ordonna-t-il ensuite à la jeune fille, c’est moins bon froid et coagulé Dégoutée, Lilith porta le verre à ses lèvres et avala le sang tiède. Elle en ressenti tout de suite les effets. Avisant sa main, elle vit les cloques se résorber d’elles mêmes. Stupéfaite, elle regarda Edward. Sans lever les yeux de son journal, celui-ci entrepris de remplir le verre de la jeune fille. - Buvez, vos blessures guériront plus vite Lilith bu consciencieusement jusqu’à la dernière goûte du sang donc le goût métallique ne la dérangeait presque plus. Jetant un coup d’œil rapide par-dessus son verre, elle se rendit compte qu’Edward l’observait. Rougissante, elle finit son verre et le reposa précipitamment avant de se lever et de retourner dans sa chambre. Elle s’assit sur son lit le cœur battant. Le maître des lieux était vraiment séduisant et son regard transperçant n’était pas si désagréable. Souriant malgré elle, elle repensa au jour précédent, lorsqu’il l’avait séchée si délicatement. William la soignait tout aussi délicatement après…un frisson la parcourue et elle s’ébroua mentalement. Regardant sa chambre, ses yeux se posèrent sur les épais rideaux de la fenêtre. Qu’y avait-il à faire lorsque l’on était enfermée ? De l’exploration !
Chapitre 4 : Amélia - Spoiler:
Lilith décida d’explorer le rez-de-chaussée en premier. Elle parcouru les nombreux salons et boudoirs, découvrit une immense bibliothèque et se retrouva dans la salle à manger. La porte du fond attira son attention, des bruits s’entendaient derrière. Entrouvrant la porte, elle découvrit un escalier en colimaçon étroit qui descendait vraisemblablement vers la cave. Curieuse, elle commença à descendre les marches de pierre. Arrivé pratiquement en bas, elle avisa la lumière sur la dernière marche, une porte était ouverte et le soleil entrait, illuminant la pièce. Une voix de femme chantonnait. Reculant d’une marche, Lilith tenta de voir la personne qui déboula soudain en tourbillonnant devant elle. Les deux jeunes filles sursautèrent et Lilith glissa. Se précipitant sur elle, l’autre fille la rattrapa et lui refit grimper quelques marches, loin de la lumière. - Eh bien il s’en est fallu de peu, s’écria la cuisinière, ne bougez pas je reviens Elle se précipita sur les fenêtres et les ferma toutes, ainsi que la porte. Se retournant précipitamment, elle se cogna sur un coin de la table et s’écroula sur le sol, faisant voler une main qui s’écrasa sur la marche juste en dessous de Lilith qui poussa un cri muet. - Oups ! Désolée, je perds des morceaux quand je suis exaltée, s’excusa la demoiselle Elle ramassa sa main ses os émirent un craquement sinistre tandis qu’ils se recollaient au poignet. - Comme vous avez pu le constater je suis un zombie, assena la jeune fille, je me nomme Amélia, enchantée de faire votre connaissance Lilith Eberluée, Lilith fixa Amélia, la bouche toujours grande ouverte. - Oui Alfonse ma parlé de vous, j’avais ordre de ne pas vous approcher mais vu la situation il ne m’en voudra pas, j’espère ne pas vous avoir trop fait peur, je préparai la pâtée des animaux, c’est Aaron, le valet de ferme, qui se charge de les nourrir, surtout les cochons, eux ils essayent de me manger les sales bêtes ! Elle virevolta et attrapa un épais sac de jute. - Ca c’est pour les chevaux, nous avons aussi des vaches, des moutons et une basse-cour, il faut bien nourrir les nombreux humains qui servent sur le domaine, Aaron se charge de récupérer le sang pour le maître et vous Amélia virevolta encore et attrapa de nombreux seaux dans lesquels elle versa les graines pour les chevaux. - Je vous conseille de vous promener dans la roseraie cette nuit, les fleurs sont magnifiques et ont un parfum divin, continua Amélia en saisissant une gamelle avec des restes de viande Elle remplit à ras bord une écuelle qu’elle posa au sol près de la table et un vieux chien se leva en tremblant avant d’aller laper son repas. - Lui c’est Loucifer, le chien du maître, un zombie aussi mais il est très gentil il ne mange par d’humains, moi non plus je n’en mange pas, suffit de pas goûter et on peut s’en passer facilement, c’est comme les vampires, pis bon comme ça au moins on arrive à s’intégrer dans la société, bon c’est sur qu’ici on est à la campagne mais bon… Amélia continua à s’affairer et à babiller de tout et de rien tandis que Lilith l’observait, toujours assise sur les marches. - Que…madame, que faites vous ici ? s’écria Alfonse - Oh Alfonse, Lilith est venue me rendre visite toute seule, elle n’a pas eut peur, bon elle peut rien dire mais elle est restée donc il n’y a aucun problème, n’est-ce pas ? demanda Amélia à la jeune fille qui se contenta de hocher la tête, un mince sourire aux lèvres Le majordome soupira, contourna Lilith et prépara plusieurs thermos de sang. - Madame… - Vous savez Alfonse, je pense qu’elle préfèrerait être appelée mademoiselle, après tout elle n’a que 17 ans, enfin avait…bon vous voyez ce que je veux dire, le coupa Amélia en s’affairant autour de ses casseroles Levant les yeux au ciel, Alfonse récupéra un doigt délicat tombé dans une marmite avec une louche et le tendis au zombie. - Oups ! Merci ! - Mademoiselle Lilith, recommença Alfonse en jetant un regard en biais à Amélia, j’accompagne le maître en sortie, nous partons à la chasse, je ne sais quand nous rentreront, en attendant le maître vous prie de bien vouloir vous tenir à l’écart du soleil, maintenant veuillez m’excuser mesdemoiselles, le maître m’attends Il remontât prestement les escaliers, les thermos dans les bras. Lilith resta avec Amélia et d’elle-même commença à ramasser ses morceaux lorsqu’elle en perdait un. A la fin de la journée, les deux jeunes filles étaient devenues inséparables et Lilith connaissait la vie amoureuse de presque tous les humains vivant sur le domaine. Lilith pris son repas dans la cuisine, en compagnie d’Amélia et de quelques serviteurs humains qui se montrèrent prévenant et accueillants envers elle. La jeune fille se sentait à sa place dans ce nouveau monde où tout le monde l’acceptait malgré son état. Après le repas, elle aida Amélia à nettoyer la cuisine, ramassant des doigts de temps en temps, puis le zombie la conduisit dans le jardin. Des lampadaires à l’ancienne, éclairés à la bougie, éclairaient la nuit d’une lumière douce. Sentir la brise fraiche sur son visage fit du bien à Lilith qui n’aimait par être enfermée. Elle aimait entendre Amélia babiller gaiment. Le zombie se teignait les cheveux en rose car le vert zombie n’allait pas à son teint, ses lentilles roses lui donnait un air féérique malgré le teint cadavérique de sa peau. Le zombie ne se rappelait pas de sa vie d’avant, tout ce dont elle se rappelait, c’était une femme mourante qui avait prononcé ce prénom, Amélia. Elle avait confusément senti que c’était bien son prénom sans en être complètement certaine. La roseraie était compteuse et les effluves odorantes enchantaient Lilith. Amélia la raccompagna à sa chambre. Le lendemain, après un petit-déjeuner pris dans la cuisine, Amélia emmena Lilith faire un tour de la maison. Elle comprenait une centaine de pièces et un grenier immense où se cachait un éfrit ermite qui n’appréciait pas les intrusions. Le soir venu, Lilith prenait son repas dans la cuisine en compagnie d’Amélia, Aaron et du jardinier quand Alfonse descendit des escaliers rapidement. Sans un mot il prépara une carafe de sang frais et repartis comme il était venu. Amélia raccompagna Lilith à sa chambre après un petit tour dans le jardin. Incapable de dormir, la jeune fille sorti en robe de chambre et déambula sans but dans les couloirs. Sans Amélia la bâtisse n’avait plus l’air aussi accueillante. Confusément, elle se senti attirée dans une direction et se retrouva encore une fois devant le bureau d’Edward. Elle s’apprêtait à rebrousser chemin mais son corps désobéissant se dirigea vers la porte et l’ouvrit. Edward était debout et observait le paysage par la fenêtre. Des images floues tourbillonnaient dans la tête de la jeune fille, des images qui ne venaient pas d’elle mais du vampire. Il était tourmenté et il communiquait ses sentiments à la jeune fille mentalement. Perplexe, Lilith se demanda si ce n’était pas parce qu’il lui avait donné de son sang. - Si, répondit Edward Il se retourna et s’approcha d’elle, encore plus glacial que d’habitude. - Il n’a pas pris d’autres victimes, il a enlevé une autre fille mais il l’a jetée vivante au bout d’une nuit sans même l’avoir touchée Il fixa Lilith intensément, cherchant sur son visage une réponse à ses questions. Paniquée la jeune fille songea à William, envoyant mentalement sans s‘en rendre compte son image à Edward qui la reçue de plein fouet. Fronçant les sourcils comme seule réaction. - Retournez dans votre chambre, il se fait tard
Chapitre 5 : Histoire de coeur et découverte macabre - Spoiler:
Le lendemain, Lilith se réveilla emmêlée dans ses couvertures. Elle entendait les oiseaux chanter dehors. Elle avait faim. Elle allât se laver rapidement et enfila un chemisier blanc avec une jupe noire à volants, dédaignant toujours les chaussures et les chaussettes. Elle descendit dans la salle à manger et prit place aux côtés d’Edward, laissant Alfonse lui servir un premier verre de sang frais. Un fracas assourdissant ébranla la vieille bâtisse. - Humains aux abris ! hurla Alfonse en courant vers la cuisine, humains aux abris ! Paralysée sur sa chaise, Lilith ne bougea pas. Edward la prit dans ses bras et sorti de la salle si vite que Lilith en eut le souffle coupé. La lumière entrait à flot et Edward du reculer précipitamment. Un cri déchirant transperça le silence et une ombre noire se précipita dans les escaliers. Edward reposa Lilith et je rua à la suite de la chose qui hurlait. - Lilith ! s’écria Amélia qui arrivait en courant, trébuchant sur le tapis, elle s’écroula face contre terre Lilith l’aida à s’asseoir et lui tendis sa jambe qu’elle avait perdu à partir du genou. - Oh merci, c’est encore cette horrible goule femelle, la petite copine de notre résident du grenier, depuis qu’il la jetée elle est devenue très irascible, c’est la 5ème fois en 2 mois qu’elle vient détruire la maison, s’esclaffa la zombie Lilith jeta un regard vers la porte. - Tu veux aller voir ? ça vaut le détour de voir deux goules se taper dessus ! Lilith hocha la tête et Amélia la protégea de son corps contre les rayons du soleil pour atteindre l’escalier. Un vacarme d’enfer régnait à l’étage. - Le maître a horreur de ces disputes, ils détruisent tout, il faut toujours rafistoler les objets précieux ou en racheter, ça coûte une petite fortune au maître, heureusement qu’il est riche ! Au deuxième étage la bataille faisait rage. La goule femelle tentait d’étrangler le mâle qui quand à lui mordait férocement un mollet décharné, tandis qu’Edward tapait sur l’un et l’autre sans que cela n’eut réellement d’effet. Dans leur rage les deux goules se projetèrent contre un mur et tout un pan de gravats leur tombèrent dessus. Après quelques gesticulations les goules se retrouvèrent prisonnières l’une de l’autre, chacune maintenant l’autre dans une position très étrange. Amélia fut prise d’un fou-rire irrépressible qui fit se retourner Edward. Avisant les deux jeunes filles il remit une mèche rebelle en place en fronçant les sourcils. - Amélia, voulez-vous bien mettre ces deux inopportuns à la porte je vous prie ? - Avec plaisir monsieur, répondit le zombie Elle se saisi des goules inextricablement liées l’une à l’autre et les lâchât dans l’escalier. Les goules roulèrent en poussant des grognements et s’écrasèrent en bas où Amélia les récupéra pour les mettre une fois pour toute à la porte en riant. - Lilith, que faites-vous ici ? grogna le vampire en s’approchant de la jeune fille Surprise, elle ouvrit de grands yeux mais ne bougea pas. Il lui jeta un regard furieux durant le longues secondes avant de pousser un soupir et de se retourner pour constater les dégâts. Admirant également le résultat désolant du combat qui venait d’avoir lieu, elle observa le mur effondré et remarqua une poignée de porte qui dépassait. Elle s’approcha, curieuse. Voulant attirer l’attention d’Edward qui ramassait les morceaux d’un vase ancien en secouant la tête, elle frappa à la porte. Elle regarda par-dessus son épaule et croisa son regard quand des coups à la porte retentirent de l’autre côté, faisant sursauté la jeune fille qui recula, effrayée. Edward s’approchât à son tour de la porte. Alfonse, Aaron et d’autres serviteurs arrivaient à cet instant, les bras chargés de sacs de jute. - Alfonse, veuillez dégager les gravats et libérer cette porte - Oui monsieur, répondit le majordome en s’inclinant Les hommes s’affairaient sous les yeux d’Edward et Lilith décida de les aider. Alfonse hocha la tête vers elle en remerciement et c’est pleins de poussières qu’ils finirent de dégager la porte tandis que la jeune fille et Amélia qui était revenue avec des ballais avaient entrepris d’évacuer les plus petites particules des tapis. Aaron essaya de tourner la poignée rouillée mais la porte était verrouillée. Prenant de l’élan, il donna un furieux coup d’épaule et le bois céda, manquant de le faire basculer en avant. Edward avait entrainé Lilith à l’écart mais aucun rais de lumière ne filtrait de la pièce. Brandissant une lampe torche, Amélia entra la première. - On se croirait en pleines fouilles archéologiques d’une ancienne pyramide, c’est très excitant…oh c’est une chambre d’enfant, c’est mignon comme tout dis donc…ah…l’enfant et toujours là ! ma foi ce sont de très jolis os que voila, je suis jalouse ! Horrifiée, Lilith porta ses mains à la bouche et se mit à trembler. Tous entrèrent dans la pièce pour commenter les probables événements qui avaient pu avoir lieu dans cette chambre, Edward resta sur le seuil, pensif. Ecœurée, Lilith se retourna et se retrouvée nez-à-nez avec une petite fille translucide d’environ 5 ans, pieds nus et en chemise de nuit. Les bras ballants, bouche bée, Lilith se contenta de fixer l’apparition. La petite fille la regardait de ses yeux noirs, triturant nerveusement ses longs cheveux blancs. Lilith s’agenouilla à sa hauteur et tendis les bras, un sourire rassurant aux lèvres. La petite s’y réfugia, soulagée. La jeune fille fut stupéfaite de pouvoir toucher un fantôme mais elle était morte elle aussi, entre morts on pouvait se voir et se toucher. Elle se releva, la petite tremblante dans les bras. Elle lui frotta le dos pour la calmer. Sentant la petite cacher son visage dans son cou, elle se retourna sous le regard transperçant d’Edward. Figée, elle le regarda lui faire signe de le suivre en silence. Elle le suivit jusqu’à la pièce la plus proche, un boudoir, dont il referma la porte. Lilith reposa la fillette sur le sol et celle-ci attrapa un bout de sa jupe en levant les yeux sur le vampire. - Qui es-tu demanda-t-il d’un ton dur Lilith, choquée, le regarda en fronçant les sourcils, une main posée sur sa hanche. Prenant note de cela, Edward se racla la gorge et reposa sa question d’une voix qu’il espéra plus douce. La fillette le fixa intensément de longues minutes. - A…Annabelle, répondit-elle enfin en cachant son visage dans la jupe de la jeune fille - Annabelle, quel est ton nom de famille ? comment est-tu morte ? te rappel-tu de quelque chose ? - Je…je suis morte ? demanda-t-elle avec de grands yeux - Oui et nous aussi, tu es un fantôme et nous des vampires, expliqua-t-il de sa voix la plus douce possible Un long silence suivit. La petite regarda tour à tour les deux vampires avant de se concentrer sur Edward. - Je ne me souviens de rien, mais je sais que je n’arrivais plus à respirer et quelque chose appuyait sur mon visage, il faisait tout noir… Elle hésita en sentant Lilith vaciller sur ses jambes. - Où est ma maman ? je ne me rappel plus d’elle, elle est là ? maman ? Les yeux baissés, toujours accrochées à Lilith, la petite fille paniquait. Elle se calma un peu lorsque Lilith lui caressa les cheveux. - Cette maison est la mienne à présent, je m’y suis installé après le départ de l’ancien propriétaire qui venait de perdre sa famille. - Mon papa ? - Peut-être, maintenant il est mort, cela fait plus d’un siècle que je suis ici La petite hocha, acceptant la situation, perturbée, avant de relever brusquement. - Alors vous êtes mon nouveau papa ! affirma-t-elle de sa petite voix cristalline, et elle c’est ma nouvelle maman, claironna-t-elle en levant la tête vers Lilith Figés, les deux vampires échangèrent un long regard terrifié.
Chapitre 6 : Secrets de famille - Spoiler:
Depuis le départ de la goule, Amélia avait entrepris le grand nettoyage du grenier, ce qui faisait la joie d’Annabelle qui s‘était alors autoproclamée ramasseuse officielle de morceaux de zombie. Lilith, qui n’en pouvait plus de faire le ménage, avait trouvé refuge dans la bibliothèque. Une montagne de livres s’étalait à perte de vue sur les rayonnages poussiéreux. Comblée, elle reposait un recueil de contes quand elle aperçu un petit livre coincé entre le mur et une encyclopédie. Elle se saisi du petit livre bleu pâle avec difficulté et réussit tant bien que mal à le décoincer. C’était un journal intime, le nom de la propriétaire était gravé en lettre dorées sur la couverture : Amélia. Lilith joua un moment avec la fermeture rouillée, se demandant s’il fallait en parler à la zombie, quand la serrure céda sous ses doigts. Ennuyée, la jeune fille laissa finalement libre court à sa curiosité et ouvrit le journal. Une feuille de papier tomba au sol et la jeune fille se figea. Une petite peinture signée affectueusement maman représentait une belle jeune fille et une petite fille, blondes toutes les deux, deux sœurs. Amélia et Annabelle ! La ressemblance des deux sœurs dans la mort n’était par flagrante, mais la jeune fille compris mieux pourquoi les deux étaient si complices, mêmes sans s’être reconnues. Elle ramassa la peinture qu’elle déposa précieusement sur la table basse en bois précieux. Heurtée, Lilith resta prostrée dans le fauteuil jusqu’à ce que quelqu’un entre dans la pièce. Au détour d’un rayonnage rempli de livres imposants aux reliures de cuire, Edward apparu. La jeune fille se rendit alors compte que sans le vouloir elle avait envoyé un appel à l’aide mental. Le vampire s’assit près d’elle et observa silencieusement la peinture quelques secondes avant de se saisir du carnet et de commencer à le lire silencieusement. Lilith, choquée, plaqua une main sur les pages manuscrites pour les lui cacher. Edward leva ses yeux bleu sur elle. - Les âmes ne restent sur terre que parce qu’elles ont quelque chose à finir, mais lorsque cela n’est plus possible alors soit l’âme s’apaise et va reposer en paix, soit la fureur la prend, et il faut alors la détruire avant qu’elle n’anéantisse tout sur son passage, il faut vérifier si ce carnet contient des informations susceptibles de nuire à la tranquillité des âmes d’Amélia et Annabelle, sinon il faudra faire appel à un exorciste et les anéantir Blême, la jeune fille retira sa main en hochant la tête. Elle ne voulait pas cela, Amélia était son amie et Annabelle était encore une enfant, même morte. Elles ne méritaient pas cela. Edward recommença à lire silencieusement et, n’y tenant plus, Lilith se pencha vers le carnet pour lire avec lui. L’image fugace de ses cheveux vus d’en haut l’éblouie un instant, la laissant perplexe et elle du se faire violence pour se concentrer sur le carnet et non sur le vampire. L’écriture des premières pages était hésitante, celles d’une petite fille, Amélia dans sa jeunesse, avant de devenir douce et ronde. Elle racontait uniquement les choses qu’elle estimait bouleverser sa vie. La mort de son chat, le mariage d’un cousin, la naissance de sa petite sœur, ses fiançailles…la mort d’Annabelle…
Elle est morte ! Je n’arrive par encore à y croire réellement ! Elle…les mots étaient effacés, probablement à cause de ses larmes…étouffer une si petite fille dans son sommeil c’est si cruel, j’aurai aimé être à sa place…enterrement fut horrible, mère semblait hors de la réalité…muré la chambre comme si elle n’avait jamais existée, je n’ai par pu les en empêcher…mère n’arrête pas de répéter qu’Annabelle n’est pas loin, se pourrai-t-il qu’elle soit dans la chambre ? Je n’ose pas forcer le caveau familial pour vérifier, j’ai trop peur de savoir…entendu distinctement se vanter à ses amis, comment a-t-il osé ? Lui qui prétendait m’aimer ! Tout ça pour que j’hérite de tout ! Un rapace ! Je ne l’épouserai pas, ce soir il vient me chercher pour le bal de Lady…rompre nos fiançailles, le punir pour ce qu’il a fait, mais j’ai peur de sa réaction…garder le tisonnier à portée de main…je l’entends qui arrive, je le hais tellement ! Je le hais ! La page suivante, l’avant-dernière du carnet, était maculée de sang, celui d’Amélia. Horrifiée, Lilith se recula et pleura silencieusement, les mains sur les yeux. Elle entendit Edward tourner la page. Essuyant ses yeux, elle se pencha à nouveau en reniflant. Une écriture différente, plus sèche, plus dure reprenait le récit. Il est parti en emportant la vie de mes deux filles chéries, je ne le lui pardonnerai jamais ! Lorsque j’aurai caché ce carnet, je serai morte, j’aurai donné ma vie pour ma fille aînée afin qu’elle puisse vivre encore malgré un état non humain, comme le fut mon arrière grand-oncle. Je prie pour que mon mari comprenne mon geste. Il n’avait pas voulu que je le fasse pour Annabelle, il ne m’en empêchera pas pour Amélia ! Lilith releva la tête en reniflant de plus belle. Edward referma le carnet et s’immobilisa lorsque la jeune fille s’avachi sur son épaule, bouleversée. - Elles ne doivent jamais savoir, la réaction d’Amélia serait terrible Lilith hocha la tête, approuvant la décision. - Je vais ranger le carnet dans mon coffre fort… Lilith hocha de nouveau la tête mais ne bougea pas, agrippée au bras musclé du vampire comme à une bouée. Patient, le jeune homme attendit qu’elle se calme tout en lui envoyant mentalement des pensées apaisantes. Lilith se redressa finalement, en reniflant. Edward se releva et sorti de la pièce, le précieux carnet dans la main. Ne se sentant pas encore prête à faire face à cette journée qui commençait mal, elle se recroquevilla dans son fauteuil et s’endormit, d’un sommeil sans rêves. Elle se réveilla, Alfonse au dessus d’elle en train de l’appeler doucement. - Mademoiselle, le maître vous attend dans le salon, il a quelque chose à vous annoncer La jeune fille se redressa, émergeant avec lenteur dans le monde réel. Alfonse trempa un mouchoir dans un bol d’eau fraiche, l’essora et le tendis à la jeune fille. Reconnaissante, elle lui adressa un faible sourire et poussa un soupir d’aise alors qu’elle passait le mouchoir sur ses yeux rouges et gonflés par les larmes. Elle se releva ensuite et suivit le majordome jusqu’au bureau du vampire. Lilith entra tandis qu’Alfonse refermait la porte sur elle et repartait s’affairer dans la maison. Edward était debout, devant la fenêtre, à regarder le jardin, il faisait déjà nuit. - J’ai reçu une invitation, commença le vampire sans se retourner, j’avais informé la communauté de votre arrivée dans les ténèbres, ils souhaiteraient fêter votre renaissance comme il se doit, nous somment donc conviés au bal d’introduction, cela n’était par arrivé depuis une décennie Il se tourna finalement vers elle. - Le bal se tiendra dans deux semaines, nous avons donc peut de temps pour vous apprendre à danser, à vous comporter lors d’un diner, trouver votre tenue… Lilith ne l’écoutait plus, inquiète, elle se demanda si William serait présent. - Bien sur que non ! assena Edward, William est banni, il nous met tous en danger, et je ne parle pas uniquement des vampires, si les humains nous découvrent nous somment tous morts Lilith hocha la tête, soulagée. - Demain, la couturière viendra prendre vos mesures et vous discuterez des détails toutes les deux, tous les repas seront désormais propices à vous enseigner les bonnes manières et la façon de vous comporter et de vous tenir, je vous apprendrai moi-même à danser, Amélia ayant réussit faire fuir tous ses professeurs quand elle prenait encore des leçons Alfonse toqua, poussa la porte et annonça solennellement que le diner était servi. Edward regarda Lilith intensément, un regard de rapace qui provoqua un frisson d’appréhension à la jeune fille. - Bien, vous allez maintenant recevoir votre première leçon !
Chapitre 7 : Deux (très) longues semaines - Spoiler:
Edward était cruel. C’est ce qu’en avait conclu Lilith tandis qu’il lui refaisait faire inlassablement pour la centième fois de la journée la révérence. Elle connaissait désormais tout de l’art de la table et se débrouillait plutôt bien quand elle n’était pas debout. Mais le vampire avait du se résoudre à ce qu’elle ne porte pas de hauts talons car alors elle avait « la grâce d’une otarie qui se dandine sur le sable », mais son épaisse robe de velours était trop lourde et peu pratique, surtout lors des cours de danse. C’était la troisième robe de la jeune fille, le vampire s’étant acharné sur les deux autres de frustration et il n’allait pas tarder à s’en prendre à la nouvelle, vu son regard assassin. En fin de matinée, Lilith se précipita dans l’atelier de la couturière qui s’arracha les cheveux à la vue de l’état de la robe. - Bon ça suffit ! s’écria la vieille femme, c’est la dernière robe que je vais vous faire et cette fois-ci je vais la faire à ma façon ! gronda-t-elle en s’approchant de Lilith des ciseaux à la main.
- Monsieur… - Oui Alfonse, soupira le vampire, écroulé sur une chaise - Puis-je vous suggérer de ne plus lacérer la robe de mademoiselle lorsqu’elle la porte encore ? bien qu’elle en ait désormais l’habitude, je ne pense pas qu’elle apprécie réellement cela Edward soupira de nouveau et se passa nerveusement une main dans les cheveux. - Ce bal est très important pour elle, l’Empereur sera présent avec toute sa cour de sangs purs au grand complet, ainsi que les ambassadeurs des autres races, ils seront tous là pour la juger… - Pour la juger elle…ou vous ? demanda doucement le majordome Interloqué, Edward observa le vieil homme qui avait entrepris de lui servir un verre de sang. Le vampire le prit et le bu d’un seul trait, histoire de se remettre les idées en place. Au bout de deux heures, n’y tenant plus, Edward envoya Amélia cherché la jeune vampire. Ce fut Annabelle qui descendit du plafond comme une furie, sa robe de chambre fantomatique flottant autour d’elle comme un nuage. Elle se précipita sur Edward et s’assit sur ses genoux le plus naturellement du monde. - Papa, maman est magnifique, tante Amélia n’a pas pu résister à la coiffer, faut pas faire attention au bout de doigt dedans ses cheveux d’accord ? annonça la fillette - Promis, répondit le vampire tout en posant une main sur ses longs cheveux blancs Un bruit sourd résonna longuement dans l’escalier. - Ah, mademoiselle Amélia est tombée, je vais ramasser les morceaux, annonça tranquillement le vieil homme en se dirigeant vers la porte, accompagné d’Annabelle qui voleta près de lui pour l’aider dans sa tâche - Oh Al, s’exclama le zombie, il faut absolument que vous voyez Lilith, elle est magnifique, la couturière a fait un travail splendide, bon ce n’est pas exactement ce qu’avait prévu le maître, en faite c’est pas du tout ce qu’il voulait, mais…oh Annabelle, n’est-ce pas que Lilith est mieux comme ça ? La fillette lui remit son genou dans un craquement sinistre avant de hocher la tête, un immense sourire sur les lèvres. - Oh ma chérie, tu l’as mis à l’envers ! Déboitant à nouveau la jambe du zombie, la petite la lui remis dans le bon sens et leva la tête vers l’escalier. Alfonse regarda lui aussi et resta bouche bée. Amélia se releva tant bien que mal et sautilla sur place d’impatience. Edward ne les rejoignit pas mais se leva de sa chaise, les sourcils froncés. Si la couturière n’avait pas suivi ses instructions, elle allait passer un mauvais quart d’heure. La jeune fille marchait lentement, le bruit de ses pas résonnait dans les escaliers d’acajou et de marbre. Agrippée à la rampe, toute rouge, Lilith sentait son cœur battre comme jamais dans sa poitrine. La robe, beaucoup plus légère, ondulait délicatement et moulait son corps subtilement. Lorsqu’elle entra dans la pièce, Edward ne dit rien, se contentant de la fixer les sourcils froncés. Lilith ressenti alors son sang bouillir sans ses veines et un flash d’elle-même à travers les yeux du vampire la frappa de plein fouet. Perplexe, elle resta sur le seuil. Elle ressentait qu’il n’était pas en colère mais elle ne savait pas ce qui lui arrivait exactement. Elle l’observa tandis qu’il s’approchait d’elle de son pas souple et rapide. Arrivé devant elle, il l’a détaillât des pieds à la tête, notant mentalement toutes les modifications que la couturière et Amélia avaient apportées à sa tenue. De style victorien, la robe en soie prune était bordée de dentelle noire aux manches et la jupe frôlait le sol délicatement. Le haut de la robe laissait entrevoir les épaules et le cou de la jeune fille, tandis que la tournure de dentelle dans son dos coulait comme une cascade jusqu’au sol pour former une petite traine. Pour terminer la tenue, Amélia avait fixé un nœud de dentelle noire dans les cheveux coupés au carré de la jeune fille, y laissant malencontreusement un bout de doigt. Le vampire hocha la tête, satisfait par ce qu’il voyait, mais sans pour autant défroncer les sourcils. - Plus qu’une semaine et vous ne savez toujours ni marcher ni danser, allez vous changer, après le déjeuner vous aurez une nouvelle leçon de danse Bousculant légèrement la jeune fille, Edward grimpa les escaliers à toute vitesse et s’enferma dans son bureau. Dépitée, Lilith se tourna vers Amélia qui souriait toujours. - Je l’avais bien dit qu’il adorerait cette robe !
Edward referma violement la porte de son bureau derrière lui. Il s’assit à son bureau en bois précieux et se pris la tête entre ses mains. Elles se ressemblaient tellement toute les deux…jetant un regard rapide sur le portrait accroché au-dessus de la cheminée et caché par un lourd tissus, le vampire ne put retenir un gémissement de douleur.
Le lendemain, et les jours suivants, Lilith s’entraîna sans relâche sous les ordres d’Edward. Le vampire ne lui laissait rien passé et la moindre erreur déclenchait ses foudres. Arrivé à dimanche, Lilith était encore maladroite et peu gracieuse dans sa façon de se déplacer mais avait énormément progressé. Chaque journée se terminait inlassablement par un diner contraignant où il éprouvait ses connaissances acquises pendant ces deux semaines de travail intensif. Pourtant ce dimanche soir là, inhabituellement, Edward la raccompagna à sa chambre. - Nous allons partir demain matin très tôt, tâchez de bien dormir. Amélia viendra vous aider à faire votre valise et vous emmènera jusqu’au garage, seul Alfonse nous accompagnera La jeune fille hocha la tête, légèrement inquiète. - Lilith, surtout ne vous éloignez pas de moi, les nouveaux arrivants dans le clan sont tellement rares qu’ils ne vont pas se gêner pour vous tester, et ne faites la révérence que lorsque je vous le dirai, c’est bien compris ? Elle hocha une nouvelle fois la tête et le regarda repartir, l’esprit en ébullition. Le cœur battant, elle revêtit sa robe de chambre et se recroquevilla sous sa couverture douillette. Amélia ne serait pas avec elle pour détendre l’atmosphère pesante qui n’allait pas manquer de s’installer. Annabelle surgit soudain à ses côtés, la faisant sursauter. - Maman, je ne peux vraiment pas partir avec toi ? pleurnicha la petite Lilith secoua la tête et la prit sans ses bras, caressant sa longue chevelure blanche duveteuse, essuyant une larme de temps en temps. Patiente, elle attendit que la fillette s’endorme contre elle avant de faire de même. Les jours suivants allaient être longs.
Chapitre 8 : Le bal de la débutante - Spoiler:
Installée dès l’aube dans la grande berline noire aux vitres teintées, les pleurs d’Annabelle résonnant en continu dans sa tête, Lilith était recroquevillée sur son siège, enroulée dans une couverture et un oreiller moelleux sous la tête. En quelques jours seulement la fillette était parvenue à toucher son cœur avait réveillé en elle un instinct maternel dont elle ignorait l’existence. Elle qui n’avait jamais connu de mère aimante…se secouant mentalement, elle leva les yeux au ciel. Elle s’était promis de ne plus penser à cette femme. En soupirant, elle observa Edward, immobile tel une statue de marbre. La voiture était scindée en deux car Alfonse avait besoin de voir clairement la route. Le vieil homme était donc seul à l’avant et eux cloîtrés dans le noir à l’arrière. Cette idée peina la jeune fille. Il était près de midi lorsqu’un courant électrique traversa Lilith, la pliant en deux de douleur. Sonnée, presque évanouie, Edward l’allongea sur la banquette et lui mouilla le front d’eau pour al détendre. Totalement perdue, elle commençait à paniquer sans savoir pourquoi quand le vampire l’immobilisa et plongea son regard dans le sien. Après quelques minutes ainsi, elle se calma et pu se rasseoir. Ne comprenant pas son malaise, elle ne dit rien, le laissant dans un coin de son esprit. Ils arrivèrent sur les lieux du bal après seize heures de route, à vingt heures très exactement. La nuit déjà tombée, Edward récupéra leurs valises, laissant le vieux majordome s’occuper de la voiture. Ils furent accueillis par une servante qui les conduisit directement à leurs chambres en leur demandant d’être prêts pour vingt et une heure précise, début des festivités. Habillée, Lilith s’escrimait à faire tenir la dentelle dans ses fins cheveux raides et glissants quand elle se rendit compte que sa gorge n’était pas cachée. Paniquée, elle chercha un moyen pour la camouflée. Au manoir elle avait oublié jusqu’à l’existence de sa blessure mais ici, elle ne voulait pas l’exposer, attirer l’attention. Elle se résolu à nouer le long ruban de dentelle noire autour de son cou et fit un joli nœud à l’endroit de la blessure pour mieux la masquer. Satisfaite, elle attendit, anxieuse. On frappa à sa porte peu de temps après et Edward entra dans la pièce, dans un élégant costume noir. Laissant passer Alfonse qui se rua pour maquiller la jeune fille, Edward resta sur le seuil, immobile. Une fois prête, il posa la main de la jeune fille sur son bras et l’entraîna dans les méandres du somptueux palace au lourd décor luxueux. Arrivés devant de grandes portes, l’heure fatidique résonna d’une horloge ancienne. Les portes s’ouvrirent de l’intérieur et une immense sale de bal apparu sous les yeux, décorée d’or, de noir et de rouge. Les innombrables chandeliers illuminaient la salle comme en plein jour. Effrayée, Lilith se crispa mais Edward avança, la tirant sensiblement. Les portes se refermèrent sur eux. Dans la pièce silencieuse, des centaines de vampires, aux habits tous plus somptueux les uns que les autres, observaient leurs moindres faits et gestes. Edward stoppa au milieu de la pièce et se tourna vers l’escalier menant au balcon, la foule se poussa, laissant un passage entre les marches et eux. Un couple accoudé au balcon entreprit de descendre l’escalier, on leur donnait une trentaine d’année chacun. La femme blonde avait des anglaises magnifiques qui tombaient presque au sol, et sa fabuleuse robe bleu roi rehaussait la couleur extraordinaire de ses yeux. L’homme, dans un costume noir élégant rappelant une ancienne époque, portait un petit foulard de soie noir à son cou, ses cheveux bruns mi-long noués en catogan. Aucun d’eux ne souriait. Arrivés sur la dernière marche, à quelques mètres seulement d’Edward et Lilith, ils s’immobilisèrent. La foule entourait les deux couples. Tout le monde était immobile, raides comme la mort. Imperceptible, le signe d’Edward était clair. Lâchant son bras, Lilith s’appliqua à réaliser la plus parfaite révérence, tandis que le vampire saluait également l’Empereur et sa femme. Ils restèrent ainsi de longues minutes jusqu’à ce que l’Empereur descende enfin la dernière marche. Ils se relevèrent alors, observant le couple impérial se diriger vers l’estrade ou deux sièges tendus de velours rouge les attendaient. Uns fois assis, le bal débuta. Des musiciens s’installèrent dans les escaliers, tandis que la foule se pressait autour d’Edward et Lilith, avides d’informations croustillantes. - Est-ce elle la petite nouvelle ? lança une vampire lourdement fardée, qu’elle est jeune ! - Elle est bien mignonne en tout cas, répondit un autre à l’air jovial - Elle ne peut réellement pas parler ? demanda un énième vampire non identifié - Présentes-nous donc Edward ! le tança une veille vampire exaspérée Pris de court, pressés de toute part, Edward essayait d’écarter les curieux quand il senti Lilith lâcher prise. Tournant la tête il la vit disparaître dans la foule, tirée par un groupe de vampires qu’il reconnu aussitôt pour être la garde personnelle de l’Empereur. Il allait devoir remontrer la foule jusqu’à la jeune fille en écartant tous ces nobles de son chemin. Tirée par le bras, les vampires s’écartaient pour mieux se resserrer après son passage, faisant corps contre Edward. Paniquée, Lilith tenta de faire lâcher prise au vampire qui la tenait fermement. Quand celui-ci la lâchât enfin, elle se tourna vers la foule bruyante qui avait commencé à laissé la place à une piste de danse. Elle ne vit son cavalier nulle part. Un raclement de gorge la fit se retourner…face aux sièges impériaux. Écarquillant les yeux, la jeune fille s’immobilisa, ne sachant que faire. D’un signe de l’empereur, le vampire qui l’avait menée jusqu’ici conduisit Lilith juste devant l’impératrice et l’obligea à s’agenouiller. L’impératrice posa alors ses mains sur la tête de Lilith qui senti sa vue se brouiller et un son aigu lancinant vriller sa tête. Lorsqu’elle enleva ses mains, Lilith se senti étonnamment légère, comme si ses blessures mentales s’étaient cicatrisées. Relevant la tête, elle croisa l’étonnant regard bleu de la vampire. - J’ai atténué la douleur de vos souvenirs, votre mère, William…c’est mon cadeau pour votre nouvelle vie parmi nous Lilith hocha la tête, reconnaissante. L’autre vampire la releva fermement et la fit reculer avant de la ramener auprès d’Edward. Elle vécu la suite du bal comme dans un rêve, faisant connaissance avec tant de vampires qu’elle ne se rappellerait probablement pas de tous leurs noms le lendemain, dansant avec beaucoup d’entre eux. Ils s’amusèrent grandement à essayer d’éviter qu’elle ne leur marche pas sur les pieds. Ils acceptèrent ainsi pleinement la plus jeune d’entre eux. Vers une heure du matin, les ambassadeurs des autres races entrèrent dans la salle. On amena la jeune vampire devant eux et elle exécuta une révérence pour chacun d’eux sans se rendre compte qu’il ne fallait en faire qu’une pour tous. Surpris et touchés, ils l’acceptèrent également très vite, malgré son infirmité, ce qu’apprécia grandement l’ambassadeur loup-garou qui n’aimait pas les femmes volubiles, bien qu’elle ne pu résister à lui caresser son avant-bras. Elle n’hésita même pas lorsque l’ambassadeur zombie lui proposa de danser. Habitué à Amélia, elle ne fut même pas surprise lorsqu’il perdit son oreille, qu’elle rattrapa pour la lui recoller machinalement tout en continuant à danser. Fatiguée, elle allât s’asseoir et se retrouva entourée par quelques vieilles vampires aux nombreuses rides, lui racontant avec grands détailles la façon ou elles étaient devenues vampires, l’une à 70 ans, l’autre à 50 ans, se lamentant sur le fait que l’âge légale pour être vampirisé était de 30 ans cas les jeunes étaient trop impétueux mais qu’elle semblait très mure pour son âge. Ne pouvant se défendre, Lilith écouta patiemment les vieilles dames qui apprécièrent fortement. Vers les six heures du matin, Edward apparu auprès d’elle et la ramena dans sa chambre. Elle l’avait cherché mais il semblait avoir disparu peu après l’entrée des ambassadeurs. Sans un mot, il l’enferma. Surprise, elle allât s’asseoir sur
Dernière édition par Epsylon le Dim 19 Juin - 17:20, édité 19 fois | |
| | | Acinigi Passionné(e)
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| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 27 Fév - 22:53 | |
| J'aime beaucoup | |
| | | Nana Passionné(e)
Nombre de messages : 1283 Age : 29 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/01/2011
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Lun 28 Fév - 13:13 | |
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| | | Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Lun 28 Fév - 15:53 | |
| Merci les filles ^^ Je bloque un peu sur la suite donc ça va prendre un peu plus de temps mais ça devrait aller vite quand même, je suis motivée :p | |
| | | Nana Passionné(e)
Nombre de messages : 1283 Age : 29 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/01/2011
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Lun 28 Fév - 16:07 | |
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| | | Nana Passionné(e)
Nombre de messages : 1283 Age : 29 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/01/2011
| | | | Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Mar 8 Mar - 19:29 | |
| Ben écoute là pour le moment je peux pas écrire, je prépare mon BTS blanc de la semaine prochaine, mais tout de suite après je fait 1 ou 2 autres chapitres :p | |
| | | Nana Passionné(e)
Nombre de messages : 1283 Age : 29 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/01/2011
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Sam 14 Mai - 10:41 | |
| je viens de lire c'est vraiment sympa alors cette suite ? |
| | | Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Sam 14 Mai - 11:58 | |
| A oups j'ai oublié de les mettre ! Voila les chapitres 5 et 6 ^^ | |
| | | Acinigi Passionné(e)
Nombre de messages : 1353 Age : 27 Localisation : Marseille Date d'inscription : 13/06/2010
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Sam 14 Mai - 14:56 | |
| Han j'aime! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Sam 14 Mai - 16:23 | |
| - Epsylon a écrit:
- A oups j'ai oublié de les mettre !
Voila les chapitres 5 et 6 ^^ où ça ? je vois nul part où cliquer je suis blonde je sais |
| | | Nana Passionné(e)
Nombre de messages : 1283 Age : 29 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/01/2011
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Sam 14 Mai - 19:41 | |
| Epsy, Oniiiiii ! Depuis le temps que j'attends, la seule excuse que tu trouves c'est "j'avais oublié" ?!! Hâte de lire la suite :3 | |
| | | Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 15 Mai - 11:03 | |
| Acinigi : merciiii :p
Surfgirl : suffit de cliquer sur les spoilers ^^
Nana : aaahhhh désolée >_< non pas taper !!! | |
| | | Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 15 Mai - 15:39 | |
| Désolée du double post (je sais honte sur moi >_<), mais chapitre 7 posté !!! | |
| | | Nana Passionné(e)
Nombre de messages : 1283 Age : 29 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/01/2011
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 15 Mai - 17:03 | |
| J'te pardonne vu que t'as posté le chapitre 7 (par contre el coup du chapitre 8 "en cours" xD) ! Hâte de voir la suite =3 | |
| | | Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 15 Mai - 17:39 | |
| | |
| | | Nana Passionné(e)
Nombre de messages : 1283 Age : 29 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/01/2011
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 15 Mai - 17:50 | |
| xD | |
| | | MissTerre Interressé
Nombre de messages : 134 Age : 33 Localisation : Belgique (Bruxelles) Date d'inscription : 22/04/2011
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 15 Mai - 18:05 | |
| Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!! Vivement la suite! Parcontre le faux espoir du 8 c'était pas gentil | |
| | | Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 15 Mai - 18:18 | |
| Ah allé j'vais essayer de le finir ce soir, sinon lundi soir ^^ | |
| | | MissTerre Interressé
Nombre de messages : 134 Age : 33 Localisation : Belgique (Bruxelles) Date d'inscription : 22/04/2011
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 15 Mai - 18:29 | |
| Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!! T'as déjà pensé à faire des illus photos? | |
| | | Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Dim 15 Mai - 22:13 | |
| Oui mais je n'ai pas toutes les dolls et j'ai pas non plus le matos pour le décors, faudrait faire ça en grand vu que ce sont des msd et mes parents sont pas au courant pour toutes mes dolls, mais un jour je le ferai quand j'aurai mon propre appart XD
Edit : ça y est, chapitre 8 publié :p | |
| | | Nana Passionné(e)
Nombre de messages : 1283 Age : 29 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/01/2011
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Lun 16 Mai - 16:26 | |
| Encore ! x) J'adore vraiment cette histoire =3 Quelle femme cruelle tu es, de nous laisser avec tant de suspens xD Hâte de lire la suite ! | |
| | | MissTerre Interressé
Nombre de messages : 134 Age : 33 Localisation : Belgique (Bruxelles) Date d'inscription : 22/04/2011
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Lun 16 Mai - 17:48 | |
| ............... Oh!!!! A pu!!! La suite ouais ouais ouais, la suite ouais ouais ouais, la suite ouais ouais ouais, ...... | |
| | | Epsylon Passionné(e)
Nombre de messages : 1325 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2009
| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 Lun 16 Mai - 18:27 | |
| Lol merci beaucoup ^^
Dites vous trouvez pas que l'histoire est un peu niaise par contre ? j'me demande si je devrai pas remanier certains passages.
Sinon je suis en train d'écrire le chapitre 9 :p (j'suis lancée, j'm'arrête plus XD). | |
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| Sujet: Re: [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 | |
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| | | | [FINI] Le coeur du vampire, chap.15 en page 3 | |
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